L'organe principal du sexe est le cerveau

Au service de la sexualité

 Lorsque notre vie sexuelle fait défaut, c’est du côté de l’organe principal de notre sexualité, le cerveau, qu’il faut aller voir. Alors que plusieurs consultent un sexologue pour tenter de remettre leur couple sur les rails, certains tentent une autre approche en se tournant vers l’hypnose.

Comment cette thérapie peut-elle nous aider et quels sont les problèmes d’ordre sexuel qui peuvent être traités par cette dernière? Détente... Respiration profonde... Visualisation... Ressenti... Je vous invite à découvrir l’univers fascinant de l’hypnothérapie au service du sexe.

Même si les malaises les plus abordés en hypnothérapie sont le stress, l’anxiété, la confiance en soi et l’estime de soi, il n’en demeure pas moins que les difficultés sexuelles peuvent également être abordées efficacement par l’hypnose. Comme hypnothérapeute, je suis souvent consulté autant par les hommes que par les femmes pour ces problématiques de nature sexuelle qui nuisent à l’estime de soi et qui finissent par ternir l’évolution du couple.

Raviver le plaisir

Chez l’homme

Pour eux, ce sont l’éjaculation précoce ainsi que la difficulté à maintenir une érection qui incitent à demander de l’aide. Bien que ces problématiques puissent survenir dans un couple établi, il serait beaucoup plus fréquent d’observer cette difficulté chez l’homme qui est redevenu célibataire et qui rencontre une nouvelle personne. Habituellement, deux ou trois rencontres sont suffisantes pour arriver à diminuer cette angoisse de la performance et ainsi redonner à Monsieur sa confiance en ses talents.

Chez la femme

Les problèmes qui touchent la femme sont plus variés et complexes. Manque de libido, manque de lubrification, incapacité d’atteindre l’orgasme, vaginisme (contractions involontaires souvent douloureuses des muscles périvaginaux lors de tentatives de pénétration) ainsi que manque d’acceptation de son corps figurent sur la liste des motifs de consultation.

Des résultats probants

Dans la plupart des difficultés sexuelles citées plus haut, le problème est davantage psychologique que physiologique, ce qui fait de l’hypnose un choix thérapeutique intéressant.

En fait, sous hypnose, il s’agit d’aider la personne à inverser ses croyances, à éteindre ses peurs, et de l’amener à considérer la sexualité comme un acte affectif normal et souhaitable.

Séance d’hypnose décortiquée

La séance démarre après un échange entre le thérapeute et son patient afin de discuter du problème qu’il éprouve et d’établir des objectifs réalisables. Je procède à la transe hypnotique en emmenant la personne dans un état de relaxation (induction), suivi d’un approfondissement de la détente. Je fais des suggestions directes afin de travailler à solutionner la problématique. Je me sers aussi de métaphores ou d’allégories. Je travaille beaucoup avec le VAK (visuel, auditif, kinesthésique) afin de maximiser mes suggestions. Parfois, la progression dans le temps est nécessaire (se voir comme si la difficulté était réglée). Je fais des post-suggestions, puis je procède au réveil. Je discute de la séance avec le patient et je fixe le prochain rendez-vous.

Au début de chaque séance suivante, je fais un retour sur ce qui s’est passé depuis la dernière rencontre, selon la problématique, j’utilise tant la visualisation que l’aspect kinesthésique (le ressenti corporel). Des modifications de la douleur et de son intensité sont stimulées. L’imaginaire est utilisé abondamment, que ce soit au niveau de la douleur ou pour les changements du comportement, et ce, afin de créer de nouvelles réalités.

Motivation et conditions gagnantes

Les résultats obtenus avec l’hypnose sont directement proportionnels à l’effort déployé. «Si la femme est motivée, l’expérience de l’hypnose sera féconde. En peu de temps, elle recommence à fantasmer, ressent mieux son corps et peut même devenir "demandante", au grand plaisir du conjoint.

Tout comme les bons étudiants, les personnes qui consultent un hypnothérapeute doivent prolonger les séances à la maison, en faisant des exercices de visualisation et en pratiquant d’autres techniques. Ce sont ceux qui font le mieux leurs devoirs qui obtiennent les meilleurs résultats.

On peut enseigner aux patients des techniques d’autohypnose pour accroître leur aptitude à centrer leur attention et ainsi augmenter leurs perceptions sensorielles, ce qui facilite l’excitation et le plaisir. L’autohypnose permet également de mieux gérer le stress, qui est source de fatigue et de tension physique, deux éléments qui causent souvent une baisse de l’appétit sexuel.

L’hypnose thérapeutique est reconnue comme un moyen efficace de traiter divers problèmes, et de plus en plus de médecins recommandent cette technique. Toutefois, plusieurs ont encore des réticences à l’égard de cette approche thérapeutique. Certains craignent de perdre le contrôle de leur esprit pendant une séance d’hypnose. Or, le thérapeute ne peut nullement forcer une personne à poser un geste qui irait à l’encontre de ses valeurs; il ne peut aucunement contrôler ses facultés mentales.

Saviez-vous que...

• L’hypnothérapie est une thérapie brève (quelques rencontres) sous hypnose qui aide la personne à se reprendre en main.

• L’état d’hypnose favorise la réception et l’activation de suggestions visant à nous redonner entièrement le contrôle de notre vie, pour ainsi vivre plus harmonieusement tant sur le plan physique que sur les plans affectif et émotionnel.

• L’hypnose est utilisée pour les accouchements depuis les années 1940.

• L’hypnose est également employée pour venir en aide aux victimes de viol et d’abus sexuels.

• Le sexologue et le psychologue ont une approche plus analytique, alors que l’hypnothérapeute favorise une intervention plus dynamique. Plusieurs ont consulté ces spécialistes avant d’opter pour l’hypnothérapie.

• Les personnes qui consultent un hypnothérapeute pour la première fois ont souvent suivi la recommandation de connaissances, qui avaient déjà fait l’expérience de cette approche.

• Un mois d’hypnothérapie correspond à environ six mois de thérapie conventionnelle.